Pot-au-feu revisité de ma grand-mère lyonnaise pour l’hiver
Mes chers amis gourmets, aujourd’hui je vous emmène dans mes souvenirs d’enfance avec cette recette de pot-au-feu que j’ai revisitée au fil des années. Ma grand-mère Germaine le préparait chaque dimanche dans sa petite cuisine du 3ème arrondissement de Lyon, et l’odeur embaumait tout l’immeuble !
J’ai gardé l’âme de sa recette, mais j’y ai ajouté ma petite touche personnelle découverte lors de mes années en brigade. Le secret ? Une pointe de vin blanc et un bouquet garni maison qui change tout.
Mes ingrédients de choix

- 800g de plat de côtes de bœuf (je privilégie toujours mon boucher de la Croix-Rousse)
- 500g de jarret de bœuf avec l’os
- 4 carottes de Créances si possible
- 4 poireaux bien blancs
- 2 navets boule d’or
- 1 branche de céleri
- 1 oignon piqué de 3 clous de girofle
- 10cl de vin blanc sec (un petit Mâcon fait l’affaire)
- 1 bouquet garni maison : thym, laurier, persil plat, 1 brin de romarin
- Gros sel de Guérande et poivre du moulin
- Cornichons et moutarde forte pour l’accompagnement
La préparation, étape par étape
Étape 1 : Dans un faitout en fonte (indispensable !), je fais revenir les morceaux de viande dans un peu d’huile d’olive. Pas trop fort, on veut juste les colorer légèrement. Mon petit secret : j’ajoute le vin blanc à ce moment-là pour déglacer. L’alcool s’évapore et on garde tous les arômes.
Étape 2 : Je recouvre d’eau froide – et là attention, c’est important : l’eau froide ! Cela permet une montée en température progressive qui attendrit la viande. J’ajoute une cuillère à café de gros sel et je porte à ébullition très doucement.
Étape 3 : Dès les premiers bouillons, j’écume consciencieusement. C’est fastidieux mais essentiel pour un bouillon limpide. J’ajoute ensuite l’oignon piqué et mon bouquet garni, puis je laisse mijoter à feu très doux pendant 1h30.
Étape 4 : J’ajoute les légumes dans l’ordre : d’abord les navets et carottes (plus longs à cuire), puis 15 minutes après les poireaux et le céleri. Encore 30 minutes de cuisson tranquille.
Étape 5 : Je goûte le bouillon et j’ajuste l’assaisonnement. La viande doit se détacher facilement à la fourchette.
Mon conseil de chef
Le pot-au-feu, c’est comme un bon vin : il se bonifie avec le temps ! N’hésitez pas à le préparer la veille, les saveurs se développeront encore mieux. Et puis, réchauffé doucement, il n’en sera que plus savoureux. J’ai appris ça de mon chef de partie à l’époque – parfois les plats les plus simples demandent le plus de patience.
Une variante que j’adore en hiver : j’ajoute parfois un morceau de queue de bœuf, cela apporte une richesse incomparable au bouillon.
Côté nutrition
Ce plat est un concentré de bienfaits : protéines de qualité, légumes de saison gorgés de vitamines, et ce bouillon riche en collagène. Parfait pour affronter les rigueurs hivernales ! Comptez environ 380 kcal par portion.
Question budget
Pour environ 4,20€ par personne, vous avez un repas complet et nourrissant. Le secret, c’est de bien choisir ses morceaux chez le boucher – les pièces à braiser sont moins chères mais tellement savoureuses mijotées !
Mes suggestions d’accompagnement
Traditionnellement, je sers mon pot-au-feu avec de la moutarde forte de Dijon, des cornichons croquants et du gros sel. Mais j’aime aussi proposer une sauce verte maison : persil, câpres, anchois, huile d’olive… Un délice qui change de l’ordinaire !
Pour les féculents, des pommes de terre à la vapeur ou simplement cuites dans le bouillon feront parfaitement l’affaire.
Régalez-vous bien, et n’hésitez pas à me raconter vos propres versions en commentaire !