Le coq au vin qui m’a réconcilié avec les plats mijotés
Mes chers gourmands, laissez-moi vous raconter une petite histoire. Il y a trois ans, en rangeant les affaires de grand-maman Jeanne, je suis tombé sur son carnet de recettes manuscrit. Et là, surprise ! Sa version du coq au vin était bien différente de ce qu’on trouve habituellement. Elle utilisait du Beaujolais nouveau et ajoutait une pointe de miel de châtaignier. J’ai d’abord pensé « encore une fantaisie de mamie »… jusqu’à ce que j’essaie !
Cette recette est devenue un incontournable de mes dimanches d’hiver. D’ailleurs, la première fois que je l’ai servie à mes amis restaurateurs, ils m’ont demandé mon secret. Mon petit truc ? Faire mariner le poulet 24h à l’avance. Ça change tout, croyez-moi !
Mes ingrédients de choix (pour 4-6 personnes)

- 1 beau poulet fermier de 1,5 kg (je prends toujours celui de la ferme Bresse, rue Mercière)
- 75 cl de Beaujolais (un Morgon fait merveille, mais un Fleurie convient aussi)
- 200 g de lardons fumés de chez mon charcutier
- 250 g de champignons de Paris (ou des girolles si c’est la saison !)
- 12 petits oignons grelots
- 3 carottes moyennes
- 3 gousses d’ail
- 1 bouquet garni (thym, laurier, persil)
- 2 cuillères à soupe de miel de châtaignier
- 2 cuillères à soupe de farine
- 30 g de beurre + 2 cuillères à soupe d’huile d’olive
Ma méthode, étape par étape
La veille : Découpez votre poulet en 8 morceaux (ou demandez à votre boucher, ça m’arrive encore !). Dans un grand saladier, mélangez les morceaux avec la moitié du vin, l’ail écrasé et le bouquet garni. Couvrez et hop, au frigo pour la nuit.
Le jour J : Sortez votre poulet 30 minutes avant de cuisiner. Récupérez la marinade, vous en aurez besoin ! Dans ma cocotte en fonte (ma fidèle Le Creuset de 20 ans), faites revenir les lardons à feu moyen. Une fois dorés, réservez-les.
Épongez soigneusement les morceaux de poulet et farinez-les légèrement. Dans la graisse des lardons, ajoutez un peu d’huile et faites dorer le poulet de tous les côtés. Prenez votre temps, c’est ce qui donne cette belle couleur caramélisée !
Ajoutez les oignons pelés et les carottes coupées en rondelles épaisses. Laissez-les prendre un peu de couleur. Versez alors la marinade récupérée plus le reste de vin. L’astuce de grand-maman : ajoutez le miel maintenant, pas à la fin !
Portez à ébullition, puis réduisez le feu au minimum. Couvrez et laissez mijoter 45 minutes. Ajoutez les champignons et les lardons, puis encore 15 minutes de cuisson douce.
Mon conseil de chef
La clé d’un bon coq au vin, c’est la patience ! Ne montez jamais le feu trop fort pendant la cuisson. Le bouillonnement doit être à peine visible. Et surtout, goûtez régulièrement pour ajuster l’assaisonnement. Parfois j’ajoute une pincée de sucre si le vin est trop tannique.
En fin de cuisson, si vous trouvez la sauce trop liquide (ça m’arrive parfois avec certains vins), mélangez une cuillère à soupe de farine avec un peu de beurre mou et incorporez ce beurre manié à la sauce frémissante.
Mes accompagnements favoris
Traditionnellement, je sers ce coq au vin avec des pommes de terre vapeur à la fleur de sel. Mais laissez-moi vous confier un secret : des tagliatelles fraîches aux œufs, c’est un délice ! Et pour les légumes, des haricots verts à l’ail ou une simple salade verte à l’huile de noix (on est à Lyon, tout de même !).
Côté budget et nutrition
Comptez environ 4€ par personne pour cette recette, ce qui reste très raisonnable pour un plat aussi gourmand. Nutritionnellement, c’est équilibré : des protéines de qualité, des légumes, et les antioxydants du vin rouge. Bien sûr, l’alcool s’évapore largement à la cuisson !
Calories par portion : environ 420 kcal
Protéines : 35g
Glucides : 12g
Ce plat se bonifie en reposant, alors n’hésitez pas à le préparer la veille. Réchauffé doucement, il n’en sera que meilleur ! Bon appétit, mes amis gourmets !