L’histoire d’une révélation culinaire
Mes amis, je dois vous avouer quelque chose : il y a trois ans, quand ma nièce Camille est devenue végane, j’étais un peu perplexe. Comment adapter nos grands classiques français sans trahir leur âme ? Le déclic est venu lors d’un voyage à Castelnaudary, berceau du cassoulet. En discutant avec un producteur de haricots tarbais, j’ai réalisé que l’essence de ce plat, c’est avant tout cette texture fondante et ces saveurs profondes.
Après de nombreux essais (et quelques ratages mémorables !), je vous présente ma version 100% végétale qui fait maintenant l’unanimité à ma table.
Ingrédients pour 6 gourmands
- 800g de haricots tarbais secs (ou lingots du Nord si vous n’en trouvez pas)
- 200g de protéines de soja texturées grosses
- 4 saucisses végétales de qualité (j’aime bien celles de la marque Wheaty)
- 1 gros oignon jaune de Lyon (forcément !)
- 4 gousses d’ail rose de Lautrec
- 400g de tomates pelées bio
- 2 cuillères à soupe de concentré de tomates
- 1 bouquet garni généreux (thym, laurier, romarin)
- 3 cuillères à soupe d’huile d’olive de Nyons
- 2 cuillères à soupe de sauce soja
- 1 cuillère à café de paprika fumé
- 200g de chapelure de pain de campagne
- Sel de Guérande et poivre du moulin
La préparation, étape par étape
Étape 1 : Les haricots (la veille)
Faites tremper vos haricots dans un grand saladier d’eau froide toute la nuit. Mon petit secret : j’ajoute une pincée de bicarbonate de soude, ça les rend plus digestes !
Étape 2 : La cuisson des haricots (1h30)
Égouttez et rincez les haricots. Dans un grand faitout, couvrez-les largement d’eau froide, ajoutez le bouquet garni et portez à ébullition. Réduisez le feu et laissez mijoter 1h30 jusqu’à ce qu’ils soient tendres mais pas éclatés. Salez seulement en fin de cuisson !
Étape 3 : Préparer les protéines (20 min)
Réhydratez les protéines de soja dans un bouillon végétal chaud avec la sauce soja et le paprika fumé. Laissez gonfler 15 minutes, puis égouttez. Dans une poêle bien chaude, faites-les revenir 5 minutes avec un filet d’huile d’olive. Réservez.
Étape 4 : Le sofrito (15 min)
Dans votre poêle, faites revenir l’oignon émincé et l’ail haché dans l’huile d’olive. Quand c’est bien doré, ajoutez le concentré de tomates, puis les tomates pelées écrasées grossièrement. Laissez mijoter 10 minutes à feu doux.
Étape 5 : L’assemblage final (45 min)
Préchauffez votre four à 180°C. Dans une grande cassole en terre cuite (l’idéal !) ou un plat à gratin, alternez les couches : haricots égouttés, protéines de soja, saucisses coupées en tronçons, sofrito de tomates. Répétez l’opération. Recouvrez du jus de cuisson des haricots à hauteur.
Saupoudrez généreusement de chapelure et enfournez 45 minutes. Toutes les 15 minutes, cassez la croûte qui se forme et arrosez d’un peu de bouillon si nécessaire. C’est ça, le secret d’un vrai cassoulet !
Mon conseil de chef
La patience, mes amis ! Un bon cassoulet, même vegan, demande du temps. Je prépare souvent le mien la veille et je le réchauffe doucement le lendemain – il n’en sera que meilleur. Et n’hésitez pas à jouer sur les épices : une pointe de piment d’Espelette ou quelques graines de fenouil peuvent faire des merveilles.
Côté nutrition
Ce cassoulet végétal est une petite bombe nutritionnelle ! Les haricots apportent des protéines complètes et des fibres, tandis que les protéines de soja complètent parfaitement le profil en acides aminés. Comptez environ 420 kcal par portion, avec un excellent apport en fer et en magnésium.
Budget et accompagnements
Pour environ 4€ par personne, vous obtenez un plat généreux et réconfortant. C’est un investissement rentable ! Je le sers traditionnellement avec une salade de mâche aux noix et une vinaigrette à l’échalote. Et pourquoi pas un petit verre de Cahors pour les non-abstinents ?
En hiver, j’ajoute parfois quelques champignons shiitakés séchés réhydratés pour une note umami supplémentaire. L’été, je remplace une partie des tomates par des courgettes de mon potager.
